Un travail de fourmi vient fournir une foule de données sur la faible place des femmes, en progrès toutefois, dans le champ des publications scientifiques.
C’est Owni.fr qui a repéré ce « travail de tri phénoménal » réalisé par The Chronicle : ce magazine académique états-unien s’est penché sur pas moins de 2 millions de publications scientifiques de 1665 à 2010 – dont la moitié depuis 1990.
L’outil interactif proposé par The Chonicle permet d’observer les pourcentages de femmes auteurs selon les périodes et les champs académiques. Exemple :
Les constats n’ont malheureusement rien de surprenant. Ainsi, sur la période la plus récente – de 1991 à 2010 – les femmes n’ont été à l’œuvre que pour 13,9% des publications en économie ; 12,1% en philosophie ; ou 10,7% en mathématiques. Mais jusqu’à 46,6% dans le domaine des sciences de l’éducation.
Finalement, observe pour sa part Owni.fr, « sur plus de 1 800 champs scientifiques référencés, les femmes ne sont auteurs majoritaires de publications scientifiques que dans les domaines concernant les gender studies, l’histoire du féminisme, l’étude des suites de grossesses, l’apprentissage chez les jeunes enfants et la recherche sur les étudiants issus des minorités. »
Le travail, initié par Jennifer Jaquet, de l’université de New York, fait toutefois apparaître une – lente – évolution. Sur l’ensemble des domaines et des 345 années étudiées, les femmes représentent 22% des auteurs. Depuis 1990, elles sont 27%. Et 30% sur la seule année 2010.
Mais ce dernier chiffre montre aussi qu’en tant qu’universitaires elles ont moins tendance à publier que les hommes, puisque 42% des professeurs d’université sont des femmes, note The Chronicle.

