Moins de 30% de femmes dans les écoles d’ingénieurs. Au-delà de la – très – lente féminisation de ces cursus, il devenait indispensable d’analyser les conditions dans lesquelles elles étudient. C’est l’objet d’une enquête en cours jusqu’au 20 mars.
Depuis une dizaine d’années, les écoles d’ingénieurs et, dans une moindre mesure, les filières scientifiques et techniques des universités, mettent en place des actions pour attirer plus de jeunes filles… Avec des résultats mitigés. Poids des représentations concernant les métiers « masculins » ou « féminins », manque de rôle modèles, frilosités des parents ou des personnels en charge de l’orientation… Les explications sont multiples et assez largement connues des spécialistes. Mais les freins liés au déroulement des études elles-mêmes sont encore peu étudiés.
Une étudiante en sociologie de l’éducation de l’université de Rennes 2 a lancé, en partenariat avec l’association Femmes Ingénieurs, une enquête quantitative et qualitative à destination des élèves ingénieures et diplômées depuis moins de 2 ans. Les items concernent notamment les choix d’orientation, la santé et le bien-être, les sexualités, les discriminations et les violences.
Les résultats, qui seront dévoilés en juillet prochain, vont-ils révéler que ces étudiantes subissent des formes de marginalisation, de dévalorisation ou de violences spécifiques dans ces cursus ? Le fait d’y être minoritaires occasionne-t-il des difficultés particulières ? Sans préjuger des résultats, ni sombrer dans le pessimisme, on sait déjà qu’être l’une des seules élèves dans une classe ou une option expose à ces risques. Il était temps de poser la question frontalement aux futures ingénieures.
Pour répondre à l’enquête, c’est ici.
Pour en savoir plus sur la visibilisation des ingénieures voir notre article :
Les ingénieures sortent de l’ombre
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