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    Point de vuePolitique & Société

    La guerre des sexes n’aura pas lieu Mazarine Pingeot

    par La rédaction 30 juillet 2020
    Ecrit par La rédaction 30 juillet 2020
    3,8K

    Dans cette lettre ouverte, Laurence Biava s’adresse à Mazarine Pingeot qui étrille les « nouvelles féministes » avec des arguments qui s’appliquaient à leurs grandes sœurs. Laurence Biava est écrivaine. Ses derniers ouvrages : « Le goût de la politique » – Mercure de France, « Les exilés de la dictature » – Le Lys Bleu Editions.

    « Le féminisme n’a jamais tué personne. Le machisme tue tous les jours » – Benoîte Groult.

    « Madame,

    J’ai l’habitude de lire vos romans, que j’apprécie beaucoup. A certains, j’ai réservé une critique littéraire. Je suis écrivaine, petite-fille d’une féministe du XXème siècle, à qui des livres furent consacrés, et je suis moi-même très engagée dans la cause féministe depuis toujours, fière de mon héritage familial. Si je fais de la politique, c’est grâce à votre père, entre autres. C’est lui qui m’a éveillé à la réflexion politique, et c’est en 1981, pendant son mandat que j’ai voté pour la première fois.      

    Je me permets de vous écrire afin de vous dire combien votre texte publié hier dans Le Monde « Ce mortel ennui qui me vient » me fait froid dans le dos. Le lire m’a révulsée, révoltée. Votre texte me choque. Il est méchant, méprisant, outrancier, et d’autant plus indécent qu’il fut publié le jour du décès de Gisèle Halimi.

    Je ne vous autorise ni à me faire la leçon, ni à insulter mon héritage, mon engagement, en prétendant que les combats féministes d’aujourd’hui disqualifieraient ceux d’hier. Les combats politiques menés par les féministes de maintenant prolongent ceux d’antan et de toujours et même si je n’en apprécie pas toujours les formes nouvelles, je sais qu’ils ne flirtent en aucun cas avec ce que vous appelez très injustement « l’extrémisme de la médiocrité ».  

    Ce n’est pas parce que vous n’avez pas supporté la démission de votre ami Christophe Girard qu’il vous faut vous en prendre à toutes les femmes qui témoignent à juste titre leur colère contre les vieux discours patriarcaux que vous perroquetez. Le féminisme n’est pas dévoyé parce que des femmes osent déranger les hommes dans leurs petites habitudes machistes et bousculent la domination masculine. Je n’accepte pas votre complaisance faisandée, ni les mots qui visent à blesser : « La morale de la haine », « Les enivrés de haine », « L’exaltation narcissique de croire appartenir à la morale ». Que vous arrive-t-il ? Il est peu de dire que votre texte est plein de propos injustes, méprisables et possède également de grandes inexactitudes.     

    Contrairement à ce que vous exprimez, les héritières des combats d’hier suivent exactement le même chemin que Gisèle Halimi et de tant d’autres ; elles partagent exactement les mêmes idées et elles ne piétinent pas l’intelligence de leurs aïeules.

    Dans l’une de vos énumérations, il manque, au dixième paragraphe, un essentiel : …..quand les femmes sont victimes de misogynie…. C’est sans doute un « oubli » volontaire. Car sinon, « l’orgasmique onanisme d’une colère pseudoféministe » que vous dénoncez et qui n’existe que dans votre imagination pertuberait la cohérence de l’argumentation que vous avez choisie. Que savez-vous au fond des violences conjugales, des violences sexistes et sexuelles ? Vous n’en pipez mot. Je ne comprends pas votre déni à ce sujet. Il est invraisemblable tout comme votre propension à insinuer dans quelques raccourcis, non seulement que les féministes détestent les hommes, mais qu’elles ne savent dissocier un geste galant d’un geste harceleur. Le propos qui souligne que « Les riches, les pourvues socialement et culturellement, qui identifient tout acte évoquant leurs corps sacré comme un viol » est abject. C’est stupéfiant de votre part.

    « Quel ressentiment, quelle vengeance. » ? Il ne vous apparaît donc pas que la vindicte s’exerce plutôt contre les féministes qui, à juste titre, osent protester contre la présence de politiciens véreux ? 

    Madame, avec tout le respect que je vous dois, n’avez-vous donc jamais eu à faire l’expérience du sexisme ? Ecoutez donc les concernées, qui veulent exprimer combien le système fait du mal à tout le monde. Cesser de brandir idéalement L’égalité des chances, l’Egalité des Droits pour vous attirer la complicité des masculinistes, systématiquement opposés aux féministes. Pourquoi envenimer le débat en réactivant inutilement cette guerre des sexes qui n’existe pas et n’a pas lieu d’être ? Tout le monde est d’accord avec ça. Les femmes en ont assez des barrières qui se dressent contre elles, elles en ont assez de ne pas être écoutées, de devenir les coupables toutes désignées des malheurs du monde, et de voir les hommes affirmer leur supériorité toute supposée sur elles.  Pitié, Madame, essayez de commencer à accepter qu’on n’est pas sur un pied d’égalité, et laissez les personnes concernées en débattre, sans chercher à nuire à qui que ce soit. Il y a déjà un lourd travail de déconstruction à faire, envenimer est inutile.

    Vos propos résonnent en moi avec douleur. Finalement, ils sont comme une entaille dans la chair, ils exaltent un rapport de forces, sous-tend les priorités des féministes de ce pays. Si vous aviez compris que les féministes souhaitent parvenir à l’Egalité femmes-hommes, vous n’écririez pas que les femmes souhaitent remplacer une domination par une autre. A propos d’égalité de traitement, je tiens à préciser que je ne peux tolérer que M. Darmanin ait reçu des menaces de mort, tout comme je ne peux admettre que Mme Alice Coffin ait dû être placée sous protection policière.

    Oui, je suis indignée de lire sous votre plume : « Est-ce cela, la place naturelle de la femme ? »  

    Oui, je suis indignée de vivre dans un monde spécifiquement masculin totalement immoral où les femmes doivent passer leur vie à réclamer leur légitimité alors qu’elles sont la majorité de ce pays.  

    Oui, je suis indignée de voir combien vous caricaturez les nouveaux parangons de vertu.
    Oui, je suis indignée de voir combien vous dénaturez tous les combats et confondez la nuit avec le jour.

    Quant à « l’inconséquence des nouveaux maccarthysmes », c’est un opprobre de plus. N’en jetez plus. Je suis à terre.
    La républicaine universaliste égalitariste que je suis a envie de vivre dans un monde non dévoyé. A ce monde, il manque la vertu, cette vertu qui honore les idéaux républicains. Quoi que vous en disiez, quoi que vous en pensiez. Le féminisme d’hier et d’aujourd’hui est le même, c’est à dire qu’il est vertueux. Il n’est pas médiocre. J’espère sincèrement que vous pourrez l’entendre.

    Bien respectueusement»

    Laurence Biava

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