Cinquante ans après, la contestation du pouvoir serait-elle toujours une affaire d’hommes ? Mai 1968, Mai 2018, deux images sans aucune femme.
Le 5 avril, Libération racontait comment la gauche (hors PS) « s’organise face à Emmanuel Macron ». Entre soutien aux cheminots et préparation d’une grande manifestation contre la politique d’Emmanuel macron, le 5 mai, les leaders d’une gauche de combat tentent de se serrer les coudes.
Qu’ils soient du NPA, du PC, de la France Insoumise, ou de Génération·s, ces dirigeants qui se sont retrouvés dans la Somme le 5 avril ont un point commun : ce sont tous des hommes. Aucune femme visible sur la photo, aucune citée dans l’article.
Le Collectif National pour les Droits des Femmes l’a relevé, en établissant un parallèle historique. L’image en couleur illustre le rendez-vous du 5 avril 2018, celle en noir et blanc date du 13 mai 1968.
Quelque chose se répète ? Où sont les femmes? #EgaliteFemmesHommes pic.twitter.com/nwrgyR8G8n
— Coll. Droits Femmes (@coldroitsfemmes) April 8, 2018
Cette photo de la manifestation du 13 mai 68 (ou apparaissent Alain Geismar, Jacques Sauvageot et Daniel Cohn-Bendit), le journal CNews Matin l’utilisait par exemple le 2 mars dernier pour illustrer un article consacré à ceux qui « on fait Mai 68 ». De fait, les leaders du mouvement – comme, en face, les représentants du pouvoir – étaient tous des hommes. Cinquante ans après, tout n’a pas vraiment changé.
BONUS :
Pendant ce temps, la journaliste de l’AFP Aurelia End remarque, ce lundi 9 avril, un autre univers 100% masculin : Emmanuel Macron sera l’invité du journal de 13 heures de TF1 ce jeudi, puis accordera dimanche un entretien à RMC/BFMTV et Mediapart. Toujours aucune femme à l’horizon.
https://twitter.com/AureliaEndAFP/status/983256945552445442