A l’occasion de la journée internationale de l’égalité salariale, ONU-femmes rappelle le chemin qu’il reste à parcourir.
Le 18 septembre n’est pas seulement une journée de lutte sociale en France, c’est aussi la journée internationale de l’égalité salariale de l’ONU. L’occasion de faire un point de la situation mondiale… qui n’est pas brillante !
En 2025, les femmes gagnent encore 20 % de moins que les hommes en moyenne mondiale pour un travail de valeur égale a compté ONU-femmes. Et ce chiffre cache des disparités plus brutales encore.
« Aux États-Unis par exemple, les femmes noires ne gagnent que 63,7 centimes de dollar, les femmes indiennes 59 centimes de dollar et les femmes originaires d’Amérique latine 57 centimes de dollar pour chaque dollar que les hommes blancs perçoivent. Il est notamment important de s’attaquer aux emplois sous-payés et sous-évalués dans le secteur des soins, où les femmes représentent 67 % des travailleurs. » aligne ONU-femmes.
Travail des femmes dévalorisé
Les causes structurelles de ces écarts sont connues :
– Surreprésentation des femmes dans les emplois précaires : elles comptent pour 67 % des effectifs dans les métiers du secteur des soins par exemple, et occupent les postes les plus mals payés.
– Travail invisible : Les femmes effectuent 3 heures de plus par jour que les hommes en tâches domestiques et soins aux enfants ou aux aînés. Ce travail non rémunéré limite leur accès à des postes mieux payés.
– Maternité pénalisée : Avoir un enfant creuse l’écart salarial. En Europe, les mères gagnent en moyenne 14 % de moins que les femmes sans enfant, un écart qui s’aggrave avec le nombre d’enfants.
– Discriminations directes ou indirectes : les femmes restent minoritaires dans les métiers et fonctions les mieux rémunérées. Elles se heurtent au plafond de verre.
Cinq ans pour atteindre les objectifs de développement durable
ONU femmes rappelle que les Etats doivent redoubler d’efforts pour atteindre l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) qui incluent l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles.
ONU femmes rappelle dans un autre article : « il ne reste plus que cinq ans avant l’échéance du Programme pour le développement durable à l’horizon 2030, que le monde s’est engagé à mettre en œuvre afin de faire de l’égalité une réalité pour toutes et tous.»
A l’occasion de la journée du 18 septembre, ONU-Femmes rappelle l’existence de la Coalition Internationale pour l’Egalité Salariale (EPIC) qu’elle co-pilote avec l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Son objectif : réunir « des acteurs de différents domaines d’intérêt et d’expertise pour aider les gouvernements, employeurs, travailleurs et leurs organisations à réaliser des progrès concrets et coordonnés vers cet objectif. L’objectif de la Coalition est de parvenir à l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes partout dans le monde. »