Le notable espagnol auteur de cette phrase a démissionné de la présidence à laquelle il venait d’être nommé. L’opposition réclame des poursuites.
José Manuel Castelao Bragaña n’est plus président du Conseil des citoyens espagnols de l’étranger. Cet ancien député de Galice, membre du Parti populaire au pouvoir, avait été nommé 5 jours plus tôt à ce poste. Mais une phrase lui a été fatale : « Les lois sont comme les femmes, elles sont faites pour être violées ».
C’est lors d’une réunion interne de ce Conseil, juste après sa prise de fonction, qu’il a prononcé ces mots, choquant son assistance, puis la classe politique.
Castelao Bragaña, 71 ans, a déclaré que sa démission n’avait rien à voir avec ce commentaire, mais qu’elle était liée à des raisons personnelles. Il s’est excusé pour cette phrase, tout en assurant qu’elle avait été mal interprétée. C’est une femme, Marina del Corral, qui l’a remplacé à la présidence du Conseil.
Le principal parti d’opposition, le PSOE, a demandé officiellement au Procureur général de l’État de se pencher sur cette déclaration. Selon le Parti socialiste espagnol, elle pourrait constituer un crime en tant qu’incitation à la violence contre les femmes – et à la violation des lois.
