
Mur d’une école publique de Villeurbanne, France, 2007. Par Cédric Lafont (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
À l’approche de la rentrée, le Laboratoire de l’Égalité rappelle « l’importance de l’éducation à l’égalité » et de la formation des enseignants. Et s’inquiète de l’impact du retour à la semaine de quatre jours sur l’emploi des femmes.
L’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons est-elle encore un sujet pour l’école ? À l’approche de la rentrée, le Laboratoire de l’Égalité entend « mettre en avant » cette question.
L’association, dont le candidat Emmanuel Macron avait signé le Pacte pour l’égalité, rappelle « l’importance de l’éducation à l’égalité qui passe notamment par la lutte contre les stéréotypes. » Il s’agit, entre autres mesures avancées dans ce pacte, de « rendre obligatoire et renforcer l’éducation à l’égalité dans la formation initiale et continue de tous les personnels éducatifs ».
C’est ce que préconisait déjà le Haut Conseil à l’Égalité en début d’année. Il notait que seuls la moitié des établissements qui forment les personnels de l’Éducation nationale estiment avoir formé la totalité de leurs étudiant.e.s à l’égalité filles/garçons.
La question ne semble pas figurer, pour l’heure, parmi les priorités du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui tenait mardi 29 août sa conférence de presse de rentrée. Aucune mention de l’égalité filles/garçons dans le dossier de presse de rentrée édité par le ministère – ce n’était pas davantage le cas lors de la rentrée 2016, contrairement à la rentrée 2015.
Les nouveaux rythmes scolaires « pas sans conséquences sur le travail et le retour à l’emploi des femmes »
Le Laboratoire de l’Égalité s’inquiète par ailleurs d’une nouveauté de cette rentrée : la possibilité pour les communes de revenir à la semaine de quatre jours – ce pour quoi plus d’un tiers d’entre elles ont opté.
« Ce nouvel aménagement ne nous semble pas être adéquat pour l’équilibre des temps de vie », note l’association, car « ce nouveau rythme ne sera pas sans conséquences sur le travail et le retour à l’emploi des femmes. En effet, la semaine de 4 jours entraînera automatiquement une hausse des demandes de temps partiel, pénalisant davantage les femmes, puisque près de 80 % des travailleurs.euses à temps partiel sont des femmes. »
Une des rares études sur les effets de la réforme de 2013 qui a instauré des cours le mercredi matin, publiée au printemps, soulignait que cette réforme a entraîné une augmentation de la proportion de femmes travaillant le mercredi.
Voir : Quand la réforme des rythmes scolaires influe sur le rythme de travail… des mères
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