Aux États-Unis, 35% des sondés disent préférer travailler sous les ordres d’un homme, contre 25% sous ceux d’une femme. Seules les personnes ayant effectivement une patronne ont un regard égalitaire.
Si vous pouviez choisir votre patron, préféreriez-vous que ce soit une femme ou un homme ? A cette question posée par l’institut de sondage Gallup, 4 Américains sur 10 répondent « peu importe ». Mais ils sont 35% à préférer travailler sous les ordres d’un homme, contre 25% sous ceux d’une femme.
Cela fait 60 ans que Gallup pose régulièrement cette question. Depuis 1953, les mentalités ont évolué : les Américains étaient alors 66% à préférer avoir un homme pour patron, et seulement 5% une femme. Mais depuis 20 ans, même si les écarts continuent à se réduire, l’évolution est très faible.
Les chiffres montrent également que les femmes, autant que les hommes, disent préférer que leur patron soit un homme. On n’observe pas de différence significative entre les générations ou selon les niveaux d’étude.
Une opinion qui ne résiste pas à l’expérience
Dans les faits, les Américains en emploi sont 54% à travailler sous les ordres d’une homme, et 30% sous ceux d’une femme… et ces derniers sont aussi ceux qui se disent les plus disposés à avoir une femme pour patron. C’est là le seul critère qui fait porter un regard égalitaire sur le pouvoir. Sans que l’on puisse en tirer une conclusion définitive :
« Il est possible que les travailleurs qui disent préférer une patronne sont plus susceptibles d’être amenés à travailler effectivement dans cette situation. Mais il est aussi possible que l’expérience de travail sous les ordres d’une femme influe sur les préférences. Dans ce cas, et si la proportion de patronnes est amenée à augmenter, la préférence actuelle pour un patron masculin pourrait encore décliner », analyse Gallup.
> Voir les résultats du sondage publié le 11 novembre (en anglais)