Jean-François Copé a déclaré dimanche vouloir déposer une proposition de loi prévoyant que 40%, puis à terme 50%, des sièges aux conseils d’administration des entreprises soient réservés à des femmes. Les promesses s’accumulent sur ce sujet depuis cinq ans. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?
« Nous allons déposer une proposition de loi prévoyant que 40%, puis à terme 50%, des sièges aux conseils d’administration des entreprises soient réservés à des femmes. » C’est ce qu’a affirmé Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, dans une interview accordée au JDD dimanche 25 octobre. Quelques heures plus tard Luc Chatel, porte parole du gouvernement, interviewé par Radio J, paraissait plus nuancé.
Tango argentin sur les quotas depuis 5 ans
La parité dans les Conseils d’administration des entreprises a tout du tango argentin. Si le tempo semble s’accélérer un peu depuis la sortie du rapport de Brigitte Gresy le 7 juillet dernier, la danse a commencé depuis bien plus longtemps, oscillant entre déclarations enfiévrées et replis prudents… Pour revenir inlassablement au point de départ : moins de 10% de femmes à la tête des plus grandes entreprises. Sans remonter trop loin, rappelons que le 23 février 2006, le Parlement adoptait la loi sur l’égalité salariale entre hommes et femmes. Parmi les mesures annoncées : faire en sorte que les conseils d’administration des entreprises comptent au moins 20% de femmes dans les 5 ans à venir… Croyant voir un danger, le Conseil constitutionnel s’était autosaisi de la question, jugeant que cette disposition était contraire au principe selon lequel » les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit « . Illico, Marie-Jo Zimmermann, députée de la Moselle et rapporteure de l’Observatoire de la Parité, déposait une proposition de loi constitutionnelle permettant, comme dans la sphère politique, de « favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales ». Il a fallu attendre le 27 mai 2008 pour que l’amendement Zimmermann soit adopté, par 126 voix contre 88. Restait et reste toujours à adopter une loi ordinaire pour passer à l’action.
Le tempo s’accélère
L’opinion applaudit
4 commentaires
Bravo
Très bonne nouvelle. En cette période de crise, les entreprises vont sans doute préférer prendre des femmes dans leur CA que payer une amende.
Tout ça pour le plus grand bien de l’économie, les études prouvant que la mixité des Conseils d’Administration a un impact positif sur les résultats des entreprises.
Espérons que la loi soit votée et passe au Sénat (ces vieux messieurs doivent craindre la contagion de la parité !).
Je crains, pour ma part, une forte propension à la démagogie de la part de Copé, qui, jusqu’à présent, s’est fort peu soucié des femmes. Il surfe sur quelle vague au juste? Je crains la fumisterie.
je suis resolument optimiste ,j’y crois !
info ou intox ? Les promesses de ce gouvernment sont générallement surtout pas tenues ! … et ça leur coute pas cher !