Médaille d’or du CNRS en 2016, Claire Voisin reçoit deux nouveaux prix internationaux prestigieux pour « ses contributions exceptionnelles à la géométrie complexe et algébrique. »
En 2016, elle était la 4ème femme à recevoir la médaille d’or du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) pour « ses contributions majeures en géométrie algébrique complexe ».
Lire : Médaille d’or du CNRS pour la mathématicienne Claire Voisin
Après avoir obtenu cette « plus haute distinction scientifique française », elle obtient aujourd’hui deux grands prix internationaux, annonce le CNRS.
Le premier, le prix Crafoord est décerné par l’Académie royale des sciences de Suède et la Fondation Crafoord à Lund, en Suède. Ces prix s’intéressent à des disciplines qui changent chaque année : mathématiques et l’astronomie, les géosciences, les biosciences et la polyarthrite. Claire Voisin est la première femme à recevoir ce prix en mathématiques.
Le second est le prix Frontiers of Knowledge 2024, remis par la Fundación BBVA, qu’elle partage avec son confrère états-unien Yakov Eliashberg. Il récompense des travaux de recherche et de création culturelle de niveau international.
Première mathématicienne au Collège de France
Claire Voisin est ainsi reconnue pour « ses contributions exceptionnelles à la géométrie complexe et algébrique, notamment la théorie de Hodge, les cycles algébriques et la géométrie hyperkähler et, d’autre part, pour ses travaux au croisement de la géométrie algébrique et de la géométrie symplectique. »
Aujourd’hui directrice de recherche au sein de l’Institut de mathématiques de Jussieu – Paris rive gauche, cette grande mathématicienne a connu un parcours jalonné de récompenses prestigieuses : médaille de bronze du CNRS en 1988, d’argent en 2006 et d’or en 2016, Claire Voisin a été élue membre de l’Académie des Sciences en 2010. Elle est la première mathématicienne à entrer au Collège de France en 2016, où elle est restée jusqu’en 2020 en tant que titulaire de la chaire de Géométrie algébrique…
Fibre artistique
Dès son recrutement au CNRS en 1986, à l’issue de sa thèse elle s’était spécialisée dans la géométrie algébrique. Elle aime souligner que pour exceller en mathématiques, il faut aussi avoir une fibre artistique. Elle peignait des toiles jusqu’à ses 25 ans assure le communiqué du CNRS qui rappelle « sa fibre créative, qu’elle avouait elle-même dans les colonnes de CNRS Le Journal en 2016 : ‘Je ne vais pas me prendre pour une artiste, mais il est vrai qu’il faut être créatif pour faire de bonnes mathématiques’ »...
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