15 femmes, 85 hommes, c’est ainsi que se répartissent les « 100 qui comptent » aux yeux du magazine Challenges (numéro du 30 août 2012). Il fut un temps où les journaux titraient « les 100 hommes du président » ou le « pouvoir intellectuel » et portraitisaient quasi exclusivement des messieurs. Puis ils y ont ajouté de petits encadrés où les femmes étaient regroupées et parfois présentées comme « l’atout charme » de l’équipe.
Un peu moins ghettoisées
Dans les « 100 qui comptent », elles ne sont que 15 mais bénéficient presque du droit à l’indifférence ; elles comptent comme les autres…. Enfin pas tout à fait. Elles apparaissent groupées, comme ghettoïsées. Dans la catégorie « Indépendants », elles sont groupées sous le titre : « Des femmes courtisées ». On y trouve quatre des rares femmes demandées dans les Conseils d’administration des grandes entreprises. Tir groupé aussi pour quatre femmes ministres qui ont des « portefeuilles stratégiques mais devront batailler ferme pour s’imposer »… Parmi « les influents », une seule femme, Nathalie Rabault, députée et vice-présidente de la commission des Finances qui va suivre le projet de séparation des activités bancaires. Mais c’est une femme qui ouvre le bal des « pensants », Clara Gaymard…