La discrimination salariale obéit à des stéréotypes puissants. Un article publié dans Le Monde rapporte les conclusions d’une étude sur les discriminations salariales subies par les homosexuels : « à caractéristiques identiques (âge, diplôme, localisation géographique, etc.), les homosexuels sont discriminés sur le plan salarial par rapport aux hétérosexuels, mais pas les homosexuelles. » Pour les hommes, l’écart de salaire « est de – 6,2 % dans le secteur privé et de – 5,5 % dans le secteur public. » Pour les femmes, « la différence salariale leur est favorable dans le secteur privé (+2 %) et nulle dans le secteur public. »
Le masculin l’emporte
Explication : les gays pourraient avoir, selon les employeurs, « une productivité plus faible que les hétérosexuels, notamment en raison de problèmes de santé potentiels liés au sida. » Tandis que les lesbiennes possèderaient, toujours selon les employeurs interrogés, les « qualités masculines » qui permettent de gravir les échelons dans l’entreprise « agressives, plus dynamiques, plus disponibles, avec une productivité un peu supérieure,.. » énumère Thierry Laurent, professeur à l’université d’Evry-Val-d’Essonne, interviewé par Le Monde.
Une autre facette des stéréotypes de genre en entreprise qui, outre les préjugés datés sur les homosexuels, rappelle que le masculin l’emporte en entreprise.