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    Bruits et chuchotementsMédias

    Dans les journaux, le sexisme ordinaire se porte bien mais…

    par Isabelle Germain 27 juin 2019
    Ecrit par Isabelle Germain 27 juin 2019
    20,5K

    De « l’immunité amoureuse » aux conseils pour être une bombe en passant par le déni de pouvoir, beaucoup de journaux semblent vouloir remettre les femmes à « leur » place. Mais des internautes éclairés contre-attaquent.

    Etes-vous stressée car vous avez « changé de vêtements 3 fois? » demande un journaliste à la présidente slovaque mercredi 26 juin à la Commission européenne… Le communicant Pablo Perez qui a diffusé l’extrait vidéo sur twitter rappelle que nous sommes en 2019 et qu’aucune question de ce genre n’est jamais posée à un homme.  Et le Président Jean-Claude Juncker a eu la bonne réaction indiquant, « en passant » : « c’est la troisième chemise que je poste aujourd’hui. » Une bonne façon d’inviter les journalistes à questionner les questions et éliminer celles qui pourraient envoyer des messages sexistes

    https://twitter.com/PabloPerezA/status/1143583243444334592

    Dans l’Obs, c’est un portrait de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées qui rappelle en creux que le plus important pour une femme n’est pas son action politique mais son physique. Dès le début de l’article, on sait que Sophie Cluzel se présente en « tailleur-pantalon gris souris et pashmina bleu comme ses yeux, s’est maquillée avec soin. » Et ce n’est pas tout. Pour pimenter le portrait de celle qui est pourtant présentée comme un « pilier du gouvernement », un petit coup de rivalité féminine histoire de remettre les femmes à « leur » place de pestes écervelées ou de bonnes sœurs discrètement dévouées. C’est, selon l’Obs, « l’anti-Marlène Schiappa » au passage sévèrement critiquée en creux : « cette blonde BCBG de 58 ans, issue de la société civile, gère son portefeuille sans faire de vagues. Pas de bruit pour rien, pas de déclaration intempestive sur tout et n’importe quoi. » écrit l’Obs… Le journal vend le portrait d’une ministre peu connue en espérant faire le buzz avec celui d’une ministre qui s’expose. Le titre de l’article est : « Sophie Cluzel, ‘l’anti-Schiappa’ au service des personnes handicapées»

    Avant l’été, c’est un sujet du magazine Elle qui se fait « descendre » sur twitter : « Nos conseils pour être la bombe de la plage. » A chaque conseil, un produit de maquillage pour bien présenter la bête et faire saliver le mâle : la « bouche doit être appétissante, ce qui veut dire charnue, lisse, lumineuse », Côté mascara « Laissez tomber tout le reste si vous voulez, mais pas ça ! » ordonne le magazine qui vante un produit waterproof mais rassure : si ça dégouline un peu « c’est encore plus hot ». Ça fait froid dans le dos. Il faut aussi se tenir droite et contracter les abdos… Et la liste d’injonctions est interminable. Sur twitter les réactions vont de l’insulte à la demande timide : « on peut juste se détendre ? », en passant par des photos de bombes retrouvées sur une plage ou de femme sautant dans l’eau en position bombe. On a beau chercher des magazines donnant des conseils comparables aux hommes… on ne trouve pas.

    https://twitter.com/ELLEfrance/status/1143492939609337857

    Peut mieux faire

    Et il y a bien sûr, plus grave. Ces titres de journaux ou récits de crimes qui rendent le criminel sympathique et minimisent l’horreur en laissant croire qu’il a tué par amour. Sophie Gourion, a décortiqué les principaux registres d’euphémisation de ces crimes. (voir #LesMotsTuent : 350 articles épinglés et un début de questionnement dans les médias) Cette semaine, en un seul titre, France3 Bretagne entre dans deux des catégories citées. Sur Twitter, Franceinfoplus avait d’abord titré : « Drame familial à Plounéventer : un homme interpellé après avoir tué son enfant suite à une grosse déception sentimentale. » D’abord « drame familial » qui met, explique l’auteure de #LesMotsTuent, « sur le même plan le coupable et la victime dans une symétrie supposée de la violence. » Puis la « déception sentimentale » pourrait tenter de mettre les lecteurs du côté du « pauvre homme ». Après avoir été interpellé notamment par Sophie Gourion puis par Alice Coffin sur twitter, France3 Bretagne a fait disparaître la dernière partie de la phrase.

    https://twitter.com/alicecoffin/status/1143538970393022464

    À l’autre bout de la France, c’est 20Minutes Strasbourg qui a bien failli mettre les lecteurs du côté de l’agresseur en reprenant dans son titre les termes de la défense. « Un «bon père de famille» condamné pour deux viols sur des prostituées » avait tout d’abord écrit le quotidien, avec tout de même des guillemets à bon père de famille. Puis après interpellation, le « bon père de famille » est devenu un « homme ».

    https://twitter.com/20minutesstras/status/1143818831283904513

    Encore un journal qui a dû revoir sa copie suite à interpellation sur Twitter… ActuToulouse fait des efforts mais peut encore mieux faire. Dans ce journal en ligne, un article est consacré à une décision de justice : « Un homme a été condamné à 8 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Castres pour avoir agressé une jeune femme, dans la rue» : ça c’est ce que dit le « chapô » de l’article, soit le 2ème niveau de lecture. Le titre, soit le premier niveau de lecture, est : « Castres. Il aborde une jeune femme dans la rue, elle l’ignore, il l’agresse violemment ». Elle ne serait pas un peu coupable parce qu’elle l’a ignoré ? Le texte lisible aujourd’hui ici a manifestement été sérieusement amputé. Mais avant interpellation sur twitter, Vincent M @L_M_Vin avait diffusé une capture d’écran laissant découvrir un texte sidérant. Il est question d’un homme qui n’a pas pu résister à l’envie de « déclarer sa flamme » à celle qu’il qualifie de « boulet de canon » tandis que le journaliste appelle l’agresseur « Cupidon de Prisu »… Tout y était pour se taper sur le bide en observant une agression…

    https://twitter.com/L_M_Vin/status/1142820959818330112

    Heureusement, grâce à plusieurs personnes vigilantes et engagées sur les réseaux sociaux, les journaux sont bien obligés de renoncer à ce penchant très « culture du viol » pour ce que Natacha Henry appelle « l’immunité amoureuse ». (voir L’immunité amoureuse dans la presse). Au temps de la presse à la papa où tout se décidait dans le huis clos des directions de rédaction, il n’y avait pas de place pour la critique. Il faut continuer à ouvrir l’œil et, comme le demande notamment Prenons la Une, mieux former les journalistes. (Voir : Des Etats généraux pour la parité dans les médias)

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