Candidate à la présidence des Etats-Unis, Kamala Harris est surentraînée face au sexisme, au racisme, aux calomnies… Son expérience des salles d’audience est précieuse. Les intentions de vote en sa faveur augmentent.
En route pour l’élection présidentielle depuis le désistement de Joe Biden, Kamala Harris, devenue la première femme vice-Présidente de l’histoire des Etats-Unis en 2020, a déjà marqué des points. Sa posture, ses répliques, ses convictions font, de celle qui pourrait devenir la première femme présidente des Etats-Unis, une candidate redoutée par le camp adverse.
La « procureure » face à un « criminel ».
Face au très agressif candidat républicain, l’ex-président Donald Trump, elle a d’emblée adopté la posture de « procureure » face à un « criminel » lors de son tout premier discours de candidate.
Opposant son expérience de professionnelle du Droit à la myriade de déboires judiciaires de Donald Trump, elle a rappelé : «Avant d’être élue vice-présidente, avant d’être élue sénatrice des États-Unis, j’ai été élue procureure générale [de la Californie] Avant cela, j’étais procureure au tribunal » Des expériences très précieuses : « Dans ces rôles, je me suis attaquée à toutes sortes d’agresseurs, des prédateurs qui abusaient des femmes. Des fraudeurs qui escroquaient les consommateurs. Des tricheurs qui enfreignaient les règles pour leur propre compte» poursuit-elle.
« Alors faites-moi confiance quand je dis que je vois bien le genre de gars qu’est Donald Trump.» Elle a cité un exemple : la condamnation de Donald Trump à verser 88 millions de dollars de dommages et intérêts pour l’agression sexuelle -le «viol» selon les mots du juge- puis la diffamation de l’écrivaine E. Jean Carroll-, dans les années 1990.
«Je me suis spécialisée dans les affaires d’agressions sexuelles », a signalé Kamala Harris avant d’aborder d’autres affaires d’escroquerie auxquelles Donald Trump est mêlé.
Ses années d’expérience dans les salles d’audience pourraient bien servir son ascension vers la présidence.
Des lois pour prendre des décisions concernant le corps des hommes ?
Hillary Clinton, ex-candidate malheureuse à la présidence des Etats-Unis, et soutien déterminé de la candidate démocrate, a ressorti une archive montrant Kamala Harris, alors sénatrice en 2018, cuisinant un candidat conservateur à la Cour suprême : « Pouvez-vous citer une loi qui donne au gouvernement le pouvoir de prendre des décisions concernant le corps des hommes ? »
Face à elle le conservateur anti-IVG se trouvait démuni…
Donald Trump a-t-il peur d’affronter Kamala Harris ?
Et il semblerait que Donald Trump lui-même commence à se dérober. Le 25 juillet, il repoussait l’idée d’un débat télévisé face à elle alors que, peu de temps avant, ils se disait prêt « n’importe quand, n’importe où ».
Le candidat républicain aurait-il peur comme Jordan Bardella qui avait refuser de débattre face à Marine Tondelier ? (lire : Marine Tondelier défie Jordan Bardella)
Il préfère ne pas être face à elle pour l’attaquer et raconter des mensonges. Le 24 juillet, après avoir traité Kamala Harris de « cinglée de la gauche radicale », il a prétendu qu’elle voulait « des avortements au huitième et au neuvième mois de grossesse, jusqu’à la naissance et même après la naissance », qu’elle voulait favoriser l’« exécution de bébés. Parce que ce n’est pas un avortement. C’est l’exécution d’un bébé ». Mensonges ! Bien sûr, Kamala Harris, ni aucun.e personne défendant l’avortement, n’a jamais affirmé de telles choses.
Kamala Harris place le droit à l’avortement, et plus largement les droits des femmes, au cœur de sa campagne. Dans son premier clip, dévoilé le 25 juillet, elle évoque : « La liberté de ne pas se contenter de s’en sortir, mais d’aller de l’avant. La liberté d’être à l’abri de la violence des armes. La liberté de prendre des décisions concernant son propre corps », sur fond musical du titre « Freedom » de Beyoncé.
A mesure que la campagne avance, Kamala Harris passe devant Donald Trump dans les intentions de vote selon The economist.

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