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    CinémaCultureMédias

    « Le Dernier Tango à Paris » programmé, les féministes interpellent la Cinémathèque

    par Clara Authiat 12 décembre 2024
    Ecrit par Clara Authiat 12 décembre 2024
    2,K

    Le Dernier Tango à Paris, film dans lequel l’actrice Maria Schneider a subi un viol, doit être projeté à la Cinémathèque française à Paris le dimanche 15 décembre. Une nouvelle fois, les féministes alertent quant à un possible retour de bâton. Ajout le 14 décembre : la Cinémathèque de Paris a reculé.

    Le viol n’est pas un divertissement. Dans un post sur Instagram, la journaliste indépendante Chloé Thibaud, autrice du livre « Désirer la violence » (éd Les Insolentes), interpelle la Cinémathèque Française qui diffuse prochainement le film « Le Dernier Tango à Paris » du réalisateur italien Bernardo Bertolucci dans le cadre d’une rétrospective consacrée à Marlon Brando. Film dans lequel l’actrice Maria Schneider a témoigné avoir été violée durant l’une des scènes, les caméras braquées sur elle. 

    Voir cette publication sur Instagram

    Une publication partagée par Chloé Thibaud (@chloe_thbd)

    L’histoire d’un viol en direct 

    Le Dernier Tango à Paris a hanté l’actrice Maria Schneider jusqu’à sa mort en 2011. Alors qu’elle a 19 ans en 1972, qu’elle vient de décrocher le premier rôle féminin du Dernier tango à Paris, aux côtés de Marlon Brando, déjà star internationale âgé de 49 ans, l’actrice ne sait pas encore qu’une scène de ce film, que Bernardo Bertolucci a voulue « improvisée » marquera toute sa carrière d’actrice… Une scèn de sodomie, non consentie par l’actrice. Les larmes de Maria, elles, n’étaient pas simulées.

    « En interview, Maria Schneider a répété plusieurs fois à quel point il était insoutenable pour elle que ce film continue d’exister », rappelle la journaliste Chloé Thibaud. En juin 2024, le biopic Maria de Jessica Palud, inspiré du livre Tu t’appelais Maria Schneider de sa cousine la journaliste Vanessa Schneider, levait enfin le voile sur les violences vécues par l’actrice sur ce tournage. Des violences racontées, pour la première fois, de son point de vue à elle. Les Nouvelles News y consacrait un article titré « Maria Schneider, enfin entendue »… Rectification aujourd’hui : pas tout à fait entendue.

    Anamaria Vartolomei interprete Maria Schneider dans le biopic Maria (2024) © photo : Guy Ferrandis

    Une projection prévue à la Cinémathèque

    Si les violences commises pendant le tournage sont, non pas révélées puisque l’actrice les a toujours dénoncées, mais enfin crues, le retour de bâton n’est jamais loin… Jusqu’au 2 janvier, la Cinémathèque Française à Paris propose une rétrospective consacrée à l’acteur Marlon Brando et Le Dernier tango à Paris sera diffusée le dimanche 15 décembre.

    Mais les féministes s’insurgent contre cette culture du viol entretenue par une nouvelle consécration de ce film. « Comment expliquer que l’institution décide malgré tout de diffuser cette œuvre ? Comment peut-elle avoir validé cette phrase : « Cinquante ans après sa sortie, le film conserve la même odeur de souffre tandis que la passion dévastatrice d’un couple d’inconnus interroge les rapports entre le sexe et la société » [inscrite en préambule de la programmation de ce film, NDLR] ?, s’indigne Chloé Thibaud, avant d’ajouter : Cinquante ans après sa sortie, ce film n’a qu’une seule et même odeur : celle de la culture du viol. Il n’interroge pas « les rapports entre les sexes et la société », il donne à voir au monde entier à quel point la société n’a que faire des violences sexuelles faites aux femmes. Pire, il nous fait croire que le viol peut être synonyme de passion amoureuse. »

    Sur son site, l’institution écrit toutefois, au détour d’une présentation pleine d’admiration pour Brando : « [L’acteur] est aussi l’homme d’un scandale, le tournage de la scène de viol du Dernier Tango à Paris, dont l’actrice Maria Schneider n’avait pas été avertie, et dont elle ne s’est jamais remise. Dans sa vie privée, l’acteur a semé la mort et la désolation. La représentation de la masculinité incarnée par Marlon Brando mérite d’être questionnée aujourd’hui, tant elle semble dépassée, en décalage avec l’époque. ». Service minimum pour la Cinémathèque !

    Suite à l’alerte de Chloé Thibaud, d’autres voix féministes protestent contre la projection du film, notamment Cécile Delarue, journaliste et réalisatrice du documentaire « Scandaleuses » (diffusé le 20 décembre prochain sur France 3) qui « raconte l’histoire des femmes qui ont fait scandale et changé la vision de la femme ». Elle écrit sur X : « Il me semblait primordial que Maria Schneider y ait [dans son documentaire, NDLR] une part importante. Ce qui s’est passé sur le tournage du Dernier Tango à Paris est un objet de scandale. Ce qui s’est passé après ce film est aussi un objet de scandale ».

    Dimanche, la @cinematheque projette Le denier Tango à Paris.
    « Un objet de scandale, considéré par Bertolucci comme le reflet de la révolution sexuelle vécue en mai 68. » explique le site
    Sans un mot, un seul, Maria Schneider, dont la vie a été brisée par le tournage de ce film

    — Cecile Delarue (@ceciledelarue) December 11, 2024

    Ne plus séparer l’œuvre du viol

    Interpelée par la journaliste Chloé Thibaud, la Cinémathèque a répondu : « Il aurait été impensable et absurde de ne pas projeter le film dans le cadre d’un hommage à Marlon Brando à l’occasion du centenaire de sa naissance. Il nous semble que c’est un film important non seulement dans la carrière de l’acteur mais aussi dans l’Histoire du cinéma. (…) Il serait, par ailleurs, tout autant, désinvolte et peu respectueux du talent de Maria Schneider de ne plus jamais projeter Le Dernier tango à Paris qui reste une des œuvres majeures de sa carrière. », écrit le directeur de la programmation Jean-François Rauger en insistant sur la nécessité de laisser les spectateurs « seuls juges de la valeur des films et pour cela ils doivent avoir la liberté de les voir ». 

    Suite à la révélation de l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans l’industrie du cinéma, beaucoup de cinéphiles se posent des questions sur les œuvres qu’elles et ils ont aimées dans le passé. Faut-il les revoir ? Les condamner ? Dans l’essai « Les Montres. Séparer l’œuvre de l’artiste ? », la critique de cinéma américaine Claire Dederer a tenté d’y répondre en passant ses propres contradictions à la loupe. Elle dresse une liste d’artistes « accusés d’avoir fait ou dit des choses affreuses », de Pablo Picasso à Woody Allen en passant par Roman Polanski. Bien qu’elle ait adoré les œuvres de ces derniers, elle raconte que les révélations des faits d’agressions et de viol ont profondément changé sa façon de les considérer. L’essayiste insiste également sur la responsabilité, non pas à l’échelle individuelle, mais des institutions, à prendre des décisions pour faire avancer les mentalités vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles, notamment dans le milieu artistique.

    Promouvoir la « context culture »

    Alors que se tient actuellement le procès du réalisateur Christophe Ruggia, accusé par l’actrice Adèle Haenel de l’avoir agressée sexuellement de ses 12 à 14 ans, l’industrie du cinéma est à un tournant. Quelle histoire doit être racontée et comment ? L’indignation de Chloé Thibaud n’est pas motivée par la “cancel culture“. Au contraire. Elle revendique une “context culture“ et propose des solutions.

    La journaliste souligne l’importance d’une « démarche pédagogique et réflexive ». Cela passe notamment par l’organisation d’une table ronde en préambule du film sur les conditions dans lesquelles il a été réalisé, « sans langue de bois, en assumant le pourquoi du comment ils décident de le projeter (…) et en invitant des femmes expertes, féministes, à contextualiser cette œuvre en expliquant ce que sont les violences sexuelles et ce qu’est la culture du viol », mais également être en capacité d’« accueillir le choc, sans doute, qui aura eu lieu dans l’esprit de certaines personnes » après la projection. Chloé Thibaut conclut sa newsletter en insistant sur l’idée d’une double projection avec le biopic Maria ou le court-métrage d’Elisabeth Subrin Maria Schneider, 1983, qui est une interview filmée de l’actrice où elle évoque son refus d’être associée à ce film.

    Des solutions existent et un regard féministe doit être porté sur l’industrie du cinéma et son histoire pour se prémunir d’un retour de bâton. Chloé Thibaud le martèle : « projeter le film, c’est faire le choix d’invisibiliser la souffrance, le traumatisme de Maria Schneider ».

    Ajout le 14 décembre : La cinémathèque a fait marche arrière « Dans un souci d’apaisement des esprits, et devant les risques sécuritaires encourus, la Cinémathèque française annule la projection prévue ce dimanche, à 20 heures. La sécurité de nos publics et de nos personnels passant avant toute autre considération » annonce un communiqué publié samedi soir… Un formulation insinuant que les féministes qui ont protesté sont dangereuses. (les manifestations féministes sont toujours pacifiques) Incorrigibles !

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