Dans une tribune publiée dans Mediapart, plusieurs personnalités veulent en finir avec les procès d’intention faits aux partisans de l’abolition de la prostitution.
danielle bousquet
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Prostitution, l’abolir, pas l’éradiquer
Dans une tribune publiée dans Médiapart, plusieurs personnalités veulent en finir avec les procès d’intention faits aux partisans de l’abolition de la prostitution. Extraits :
Puritanisme ? Non, lutte contre une « traite des femmes sans précédent et l’explosion d’un « marché » qui dote les proxénètes d’un pouvoir croissant ». Et ras-le-bol de « l’assignation des femmes au sempiternel statut de « putain » (encore dite « matériel » ou « matos ») » et des violences qui vont avec.
Eradiquer ? Non, abolir. A ceux qui moquent « l’utopie », la tribune répond « Lutter contre le racisme ou la torture est aussi une utopie permanente et personne n’y trouve à redire. »… « L’esclavage n’a pas été éradiqué mais il a bel et bien été aboli. »
Liberté de qui ? Des « défenseurs de l’industrie du sexe (et de ses hyper profits) » ou liberté des victimes de la traite ? A ceux qui se posent en défenseur de la liberté, la tribune répond : « il y a méprise : ce que nous combattons n’est pas le libertinage mais bien l’exploitation sexuelle ; pas la vie privée, mais le commerce de la sexualité. »
Pauvres prostituées condamnées à la clandestinité ? « C’est bien dans les pays qui ont prétendu « légaliser » la prostitution – en réalité le proxénétisme – qu’elle est devenue considérable. » affirment les signataires.
La tribune rappelle aussi que les textes internationaux comme « le Protocole de Palerme » veulent « décourager la demande ».
Rappelons que la France est un pays abolitionniste et que la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem, s’est engagé en faveur de l’abolition.
Parmi les signataires : Sylviane Agacinski, Thalia Breton, Danielle Bousquet, Nicole Castioni, Claire Quidet et Coline Serreau.
Prostitution, l’abolir, pas l’éradiquer
Dans une tribune publiée dans Médiapart, plusieurs personnalités veulent en finir avec les procès d’intention faits aux partisans de l’abolition de la prostitution.
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PolitiqueSociété
Violences : une « grande cause nationale » qui attend
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainLe 25 février dernier, l’Assemblée Nationale adoptait à l’unanimité en 1ère lecture la proposition de loi sur les violences faites aux femmes. Mais le texte n’est toujours pas inscrit à l’ordre du jour du Sénat. La violence faite aux femmes a pourtant été décrétée « grande cause nationale » par le Premier ministre.
Alors Danielle Bousquet, Députée des Côtes-d’Armor et Présidente de la commission spéciale examinant la proposition de loi, interpelle la conférence des Présidents et le gouvernement. Elle leur demande d’inscrire ce texte à l’ordre du jour ordinaire du Sénat avant la fin de la session, soit avant la fin juin. Il y a urgence à agir et à se donner les moyens de protéger les victimes avant d’endiguer le fléau. Tous les deux jours et demi en France, une femme décède sous les coups de son mari ou de son compagnon.
Ajouté le 12 mai : un communique du secrétariat à la famille nous informe que « Nadine Morano, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, a téléphoné à Monsieur Gérard Larcher, Président du Sénat et s’est entretenue avec Monsieur Henri de Raincourt, Ministre chargé des Relations avec le Parlement, pour que la proposition de loi contre les violences faites aux femmes, soit inscrite à l’agenda du Sénat avant l’été. »
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Société
Elles musclent les lois sur les violences faites aux femmes
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainNadine Morano Danielle Bousquet Chantal Brunel Il aura fallu attendre 2010. Plus de 150 mortes sous les coups de leur conjoint chaque année dans l’indifférence des responsables politiques. Mais, cette fois-ci, le processus semble bien enclenché : la loi adoptée ce jeudi 25 février à l’unanimité s’attaque non seulement aux violences physiques mais aussi aux violences psychologiques qui précèdent les coups. Il reste encore à s’attaquer au contexte sociétal, aux silences coupables qui rendent ces drames possibles.