Dans ce pays dirigé par une féministe, les banques vont devoir divulguer l’impact de leurs investissements sur le changement climatique. Une première.
Ecoféminisme en action ? La Nouvelle-Zélande dirigée par la féministe Jacinda Ardern vient d’annoncer qu’elle allait faire pression sur les établissements financiers pour qu’ils réorientent leurs investissements vers des activités économiques bonnes pour l’environnement.
La Première ministre a pris des engagements très ambitieux face à l’urgence climatique : la Nouvelle Zélande doit atteindre un objectif de neutralité carbone en 2050 et produire toute son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2035. Mais un dernier bilan montre que les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent toujours pas indique le New Zealand Herald. Alors le gouvernement néo-zélandais a annoncé des « mesures urgentes » : les banques, les compagnies d’assurance et les sociétés d’investissement auront désormais pour obligation de faire état des conséquences de leurs placements sur le changement climatique.
Et c’est une première mondiale : « Etre le premier pays au monde à introduire une telle loi signifie que nous avons l’occasion de faire preuve d’un réel leadership et d’ouvrir la voie à d’autres pays pour rendre obligatoire la publication d’informations en matière de climat », a déclaré le ministre du Commerce David Clark. Les plus gros établissements financiers seraient concernés par cette obligation de transparence, soit environ 200 des plus grandes entreprises du pays, et nombre d’entreprises étrangères.
Une méthode probablement efficace pour limiter les activités polluantes. Même si la Nouvelle-Zélande est critiquée pour ne pas avoir inclus le méthane dans son objectif « zéro carbone » (or, le méthane représente 40 % des émissions du pays.)
La Nouvelle Zélande avait rejoint en décembre dernier la dizaine d’autres pays, dont la France, ayant déclaré l’« urgence écologique et climatique ».
Féministe, Jacinda Ardern mène depuis plusieurs années une politique du bien être bien plus compatible avec l’écologie que les politiques de course à la croissance économique dans lesquelles excellent les établissements financiers.
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