Après son rapport remarqué sur l’égalité professionnelle, remis en juillet 2009, Brigitte Grésy devra rendre en juin prochain ses conclusions sur « la participation des hommes aux responsabilités parentales ». Le tout destiné à alimenter la concertation avec les partenaires sociaux sur l’égalité hommes-femmes, qui se tiendra précisément en juin. Brigitte Grésy revient, pour LES NOUVELLES news, sur l’actualité de ces sujets.
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EconomieSociété
Femmes et retraites : tout petits pas en commission
par La rédactionpar La rédactionLes femmes retraitées de 60 ans et plus perçoivent une retraite d’un montant représentant 62 % de celui des hommes. L’examen du projet de loi de réforme des retraites pendant trois jours par la commission des affaires sociales de l’Assemblée pouvait permettre de corriger certaines inégalités entre hommes et femmes. On a pu en effet observer quelques rares avancées… et des coups de frein. Etat des lieux.
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Economie
Egalité professionnelle : message reçu, actions à venir peut-être…
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainEric Woerth, le ministre du Travail, a visité ce matin le siège de Sodexo, une entreprise parmi les plus exemplaires en matière d’égalité hommes/femmes. Même si la question a été éclipsée par les affaires en cours, le ministre a écouté le diagnostic. Mais ne propose pas encore de solution.
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Alors que des milliers de Français, inquiets pour leur avenir, défileront dans les rues aujourd’hui, l’Etat Français annonce des états généraux du foot. Mieux : le Président de la République reçoit Thierry Henry, l’un des footballeurs déconfits. Pour le consoler ? Le tancer vertement ? Lui soutirer des informations sur les responsables de la débâcle ? Le remercier ?
Du pain et des jeux ! Tels les gladiateurs de la Rome antique favorisant la paix sociale en éloignant la plèbe du jeu politique, les footballeurs donnent un sérieux coup de main au gouvernement. Pendant que les plus fins limiers de la presse braquent leurs projecteurs sur le chef de l’Etat et le footballeur, la réforme des retraites suit son petit bonhomme de chemin, fragilisant les plus faibles, épargnant le capital.
La responsabilité de ce désastre est bel et bien collective. Pas le désastre de la Coupe du monde, après tout le foot est un sport avec tout ce qu’il comporte de glorieuse incertitude. Désastre par la mobilisation de « temps de cerveau disponible » de l’ensemble des Français.La presse n’est pas seule responsable : les hommes politiques de tous bords se sont mués en commentateurs sportifs avant la Coupe du monde, gonflant ainsi l’événement. Comme les médias, ils veulent distraire à tout prix pour accroître leur audience. Tout se mélange et les questions citoyennes passent au second plan. Le Président reçoit un joueur millionnaire bientôt pré-retraité pendant que défilent ceux et surtout celles qui auront demain une retraite famélique. Et c’est sur le premier que se concentre l’attention du Président. Curieuse époque. Curieux sens des priorités.
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EconomieSociété
Retraites : les femmes, grandes oubliées de la réforme
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainHaro sur le projet de réforme des retraites ! Comme prévu, les critiques fusent. Principal reproche : le nouveau système va affaiblir les plus faibles. Mais au plus bas de l’échelle des faibles il y a les femmes. Elles étaient mal loties jusqu’ici, elles le seront demain. La grande réforme qui vient d’être annoncée par Eric Woerth, ponctuée par les mots « justice » et « équité », les oublie ou presque.
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Bien-être et richessesEconomieFamillesPolitique & Société
Augmentations pendant le congé de maternité : c’est la loi !
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainLors des Etats généraux de la femme de Elle puis dans l’émission « Mots croisés » sur France 2, journalistes et intervenants ont poussé des hourras devant des entreprises – exceptionnelles ! – qui accordent des augmentations de salaire aux femmes au retour de leur congé de maternité. Mais elles ne font qu’appliquer la loi ! Depuis le 23 mars 2006 l’article L1225-26 prévoit « des augmentations générales ainsi que de la moyenne des augmentations individuelles perçues pendant la durée de ce congé par les salariés relevant de la même catégorie professionnelle. »
Ignorance coupable
Pourtant nul n’est censé ignorer la loi dans une République. Mais dans certains cas, ceux qui sont supposés appliquer ces lois les ignorent avec une persévérance coupable. Sur les sujets qui concernent l’égalité hommes / femmes en particulier. Ni les employeurs, ni les syndicats ne se précipitent sur les droits nouveaux. Et les femmes isolées à leur retour de congés de maternité ignorent parfois ces règles ou n’osent pas demander leur application. Idem pour les rapports de situation comparés (obligatoires depuis 2001) qui doivent permettre de mesurer les écarts de traitement entre hommes et femmes (salaire, progression de carrière, formation…) afin de les prendre les mesures ad hoc pour les résorber.
Des congés maternités aujourd’hui pour payer les retraites demain
Mais l’ambiance en entreprise veut, encore aujourd’hui, que les femmes s’excusent de porter les enfants… et ne réclament pas ce que la loi prévoit pour elles. Elles ont même souvent le sentiment de trahir leur employeur. Les mœurs sont en retard sur le droit. Pourtant, les femmes pourraient faire un tout autre raisonnement : l’enfant qu’elles portent, mettent au monde, soignent et éduquent tout en travaillant paiera demain la retraite de cet employeur qui les regarde de travers depuis qu’elles sont mère. Une retraite qui sera sans doute plus copieuse pour l’employeur que pour sa salariée maman placée sur une voie de garage. Alors non seulement il devrait leur accorder l’augmentation prévue par la loi mais avec le sourire! Ce ne sont pas les rares entreprises qui condescendent à appliquer la loi qu’il faut applaudir.
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Eco & SocialSans catégorie
Retraites : pas de jeunes, très peu de femmes pour négocier
par La rédactionpar La rédactionHommes, quinqua ou sexagénaires. Où sont les jeunes ? Sophie Gherardi directrice adjointe de l’information à la Tribune pose la question ce mardi dans son édito. Où sont les femmes ? Dans les négociations qui s’ouvrent, tous les intervenants ont passé la cinquantaine et, parmi les 8 représentants d’organisations syndicales invités lundi à rencontrer le ministre du travail, on ne comptait qu’une femme : Laurence Parisot, la patronne du Medef.
Les plus jeunes, pourtant « les principaux payeurs, numériquement parlant, ne sont pas représentés.»
Et les femmes, qui travaillent plus et gagnent moins, non plus. Leurs salaires sont inférieurs de 20 % à ceux des hommes. Elles interrompent leurs carrières pour élever leurs enfants qui paieront les retraites des hommes principalement. Elles travaillent gratuitement pour le bien-être de tous : assurant 80 % du travail domestique, si l’on retient uniquement le « noyau dur » (courses, cuisine et linge), une femme assume 680 heures de travail domestique de plus que son compagnon, soit dix-neuf semaines de travail de 35 heures… Dix neuf semaines de cadeau. Et avec le sourire !
Bien sûr, « La République, rétorquera-t-on, ne connaît pas de catégories, mais des citoyens qui seront tous traités avec équité. » écrit Sophie Ghérardi. Au vu des négociations antérieures, il est probable que les même causes – le clonage des négociateurs- produisent les mêmes effets – la négligence des catégories non représentées.
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Bien-être et richessesEco & SocialEconomieSociété
Retraites des mères sauvées, mais le débat sur l’égalité professionnelle et salariale est encore esquivé
par Isabelle Germainpar Isabelle GermainFinalement, rien ne devrait changer pour les retraites des femmes, a dit Xavier Darcos, le ministre du travail sur Europe 1 ce dimanche. Encore une occasion ratée de débattre et de trouver des solutions aux inégalités de salaire et de retraite entre hommes et femmes. Les lois sur l’égalité salariale et professionnelle sont sans cesse repoussées et, faute de systèmes de gardes d’enfants adaptés, les femmes sont toujours obligées de consentir des sacrifices professionnels.